"La bourriche du pécheur"

28 septembre 2010

Bonjour,

Aujourd'hui, j'ai sorti plein de petits matériels: une ancienne cantonnière florale, un disque de velours mauve, perlé et rebrodé de fines tresses en métal doré, serpentant en motifs religieux, un coupon bleu-roi parsemé de petites fleurs blanches, des rubans, des boutons en bois peint, un abat-jour, celui acheté le mois dernier avec le pied de notre nouvelle lampe de salon, "La Juponnée" (voir post du 13/09/10).Tout cet attirail, mais pour quoi faire?

Un sac, une boîte à ouvrages, un carton à chapeaux... c'est vous qui décidez, c'est moi qui raconte l'histoire...

La petite histoire... du lampion du Diacre devenu bourriche du pécheur!

Transformation plus facile dans ce sens que dans l'autre me direz-vous, puisque de diacre à pécheur il n'y a qu'un pas que le premier ne doit pas franchir, il n'y a que le paravent du confessionnal!

Enfin bref, je l'avoue, j'avais dans l'idée de fabriquer un sac ayant la forme d'un lampion, resserré en haut et en bas et ventru au milieu, un peu comme un petit tonneau, que dis-je!! Un tonneau de vin de messe évidemment!! C'est la cantonnière fleurie, autrefois suspendue sur le devant d'une ancienne cheminée, qui m'avait soufflé l'histoire de ce lampion, dès que j'eus fini de la coudre en double par son ourlet. En effet, l'ensemble formé par les deux volants inversés, présentait un haut et un bas resserrés par le reste de ruflette et un milieu bouffant par les plis!

Ensuite, je décidais que ce lampion appartiendrait à un Diacre, à cause des croix latines dispersées dans la rosace de velours mauve, qui, une fois ouatée et doublée, ferait office de couvercle. Un Diacre brandissant son lampion pour éclairer le monde, quoi de plus naturel, en somme... C'était sans compter l'intrusion inopinée de l'abat-jour, qui au départ, je le confesse, n'était pas prévu au programme, mais quoi de mieux qu'un abat-jour pour rigidifier un lampion? Il se glissa sans peine dans l'enveloppe fleurie. Adieu, la forme de tonneau, au diable le lampion, l'abat-jour imposait une forme nouvelle, des contours de marmite géante, un air de bourriche.

Le coupon bleu-roi parsemé de petites fleurs blanches s'est imposé pour doubler le sac et le rehausser en douceur. Les deux gros boutons en bois peint, ont choisi des places stratégiques, l'un au centre du couvercle, l'autre à la fermeture. J'ai longuement hésité à utiliser les rubans pour fabriquer les anses, puis j'ai opté pour une anse unique, sur le modèle de celle du "Baluchon Madeleine" (voir post du 15/06/10), c'est à dire une anse bicolore maintenue par deux mousquetons... on ne sait jamais, la pêche pourrait être miraculeuse...

Une couronne et un disque de carton ont permis de mettre le fond (assez original!) en relief, tout en le rigidifiant. Voici la bourriche dans les arbres....