Le tablier de Dentellière de ma collection blanche
Bonjour,
Je terminerai le défilé de ma collection blanche par une pièce d'exception, rare et fragile. Ce tablier finement ajouré comme un morceau de nuage arraché au ciel (surtout aujourd'hui!), a probablement vu le jour sur un carré d'une Dentellière:
La petite histoire...
Lors du premier essayage, alors que je prenais d'infinies précautions pour enlever cette robe de dessous, un crac désastreux se fit entendre... le dos de la robe s'était fendu en deux comme un coup d'épée! J'étais désespérée et en colère d'avoir saccagé une robe aussi rare et finement travaillée. Mais le hasard, qui décidément ne fait pas les choses à moitié, heu!! pour le coup il l'a fait! Le hasard a voulu que le dos de la robe se déchire exactement par la moitié!! au millimètre près, c'était extraordinaire, encore un coup de Dieu qui voyage incognito comme disait Einstein!! Enfin Dieu ou pas, ma robe de dessous s'est transformée en ravissant tablier de Dentellière à porter sur une robe de Lavandière (voir robes du 31/08/2010) ou pourquoi pas sur un jean, pour qui aime mélanger les époques et conjuguer les styles!
Seul petit travail à accomplir, coudre deux bandes de tissu sur chaque bordure de la déchirure. Pour cela j'ai utilisé un reste de vieux drap, le même que celui dans lequel j'ai découpé mes orchidées (voir post précédent). Enfin, j'ai cousu deux très vieux boutons de nacre (ceux que l'on coud avec une aiguille tellement fine qu'on a du mal à la voir!!) sur les deux pressions qui assurent la fermeture du dos. Pas question de fragiliser l'ensemble par la percée de boutonnières disgracieuses et les pressions sont bien plus pratiques pour enlever le tablier!
Ainsi s'achève le défilé de ma garde-robe blanche, estivale et décalée, une garde-robe d'antan que l'on imagine aisément pour une ballade à bicyclette dans les marais salants,
et imaginer les travailleuses du siècle passé, coiffées de blanc, penchées sur leur reflet salé. Une collection blanche qui traverse le temps et l'espace et qui m'emmène au bout d'un petit chemin de sable,
sur cette île qui comme une note de musique, chante mon adolescence, et qui dans l'air marin du soir me laisse nostalgique et rêveuse du côté des baleines et de leur grand phare.
A bientôt.
PS: Je vous laisse imaginer ce que j'ai ressenti au bout de ce petit chemin perdu dans les dunes, c'est précieux et fragile comme le bonheur!
(Oui, pour celles et ceux qui se le demandent, je portais des pantis, une chemise de drap et un chapeau de paille, la tenue baigneuse adaptée pour aller au devant de l'océan et des souvenirs qui s'y accrochent comme les huîtres à leur rocher...)